2 décembre 2019
Le vent s’est levé vers 1h du matin. La nuit a été agitée et la tente s’est à moitié effondrée. On lève le camp vers 9h, les affaires pleines de sable et de poussière. On croise un dromadaire et son petit, appartenant probablement à des nomades. Le dromadaire sauvage n’existe plus depuis longtemps. Le jeune ne doit pas pas avoir plus d’une semaine mais tient déjà sur ses pattes, même si la marche reste hésitante. Choupette devrait en prendre de la graine.
Le vent ne se clame pas après la pause déjeuner. On arrive sur un plateau immense et désertique. Nous marchons des heures, le sol balayé par le vent soulève un nuage de poussière qui rend la respiration difficile et limite la visibilité à quelques dizaines de mètres. Le vent faiblit et nous arrivons enfin au camp. La Gazelle fatigue comme dirait Sallam…
18km (à peu près. Pb technique)
Je mange sans fin, mais de boire je meurs.
Qui suis-je ?
Le feu
3 décembre 2019
Thibaut a refait la tente à sa manière avant d’aller se coucher. Il a peut-être bien fait. Les vagues de sable ont déferlé toute la nuit, malmenant la tente mais celle-ci à tenu bon. La toile à pourrir à fait son boulot, beaucoup moins de sable est rentré cette fois-là. Le vent se calme au petit matin et nous partons sous un soleil radieux mais un air frais. La physionomie du groupe à changer par rapport au début. Le groupe s’étale et quelques vieux commencent à fatiguer.
Nous quittons les dunes pour un plateau. Le coin est plus touristique, des campements permanents ont élu domicile et accueillent les touristes de passage. Nous croisons quelques 4×4 et un berger avec ses chèvres et son scooter. En haut d’une colline nous attend un reg, vaste plaine de cailloux qui nous rappelle un peu l’Islande. C’est partie pour 2h de marche sur un billard plat et monotone pou arriver enfin à la pause de midi. Enfin… de 14h30.
On repart à 16h, fatigués mais rassasiés. Les jambes sont lourdes et les pieds douloureux. On traverse au passage la forêt la plus inutile du mode : le pommier de Sodome est trop fin pour se servir de son bois, trop clairsemé pour faire de l’ombre et ses feuilles sont toxiques. Nous arrivons au campement après 1h30 de marche. Roger le dromadaire pose pour la photo et une chatte du campement voisin vient quémander quelques caresses. Elle est profite pour manger un oiseau
Encore une fois, le ciel clair est propice aux jeux de lumière et aux expérimentations photographiques.
20km
Je suis capitaine de 26 soldats. Je traverse Madagascar 4 fois et le Canada 3 fois. Sans moi, Paris serait pris.
Qui suis-je ?
La lettre A
4 décembre 2019
Très bonne nuit. On commence par des dunes, histoire de changer… On sent la fatigue s’installer dans le groupe. Le rythme est moins soutenu, les pauses plus fréquentes. Beaucoup de dunes et peu de plateaux, ce qui rend la marche assez difficile. Un arbre faisait office de point de repère avant. Il grandissait avec la dune, mais elle a fini par le dépasser et les berbères ont dû se trouver un autre point de repère.
Le soleil monte et le vent faibli. Vers midi, il n’y a plus d’air et pas plus d’ombre. Pas de pause non plus, il faut atteindre le camp directement. Nous marchons dans le sable sous un soleil de plomb. Il faut avancer, pas après pas, inlassablement, sans s’arrêter au risque de ne pas repartir. Les dernières dunes sont éprouvante. Laure est à bout de force. Choupette la porte jusqu’au bivouac où elle s’effondre dans la tente commune. Le thé est plus que bienvenu.
Après une longue pause, nous grimpons en haut des dunes pour admirer le coucher de soleil. Nous attendons patiemment ces quelques minutes irréelles de crépuscule ou le ciel semble s’embraser avant de s’assombrir et dévoiler les premières étoiles de la nuit. De retour au camp, les berbères nous acceptent avec plaisir autour de leur feu et nous assistons silencieux à la préparation du pain cuit à même le sable.
14km
Je suis là mais je ne veux pas être là. Celui qui m’a mis là n’est pas loin de moi. Si tu me mange, il te mangera.
Qui suis-je ?
Un appât









































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