5 Décembre 2019
Dernier jour de marche. La nuit a été bonne et réparatrice. Les jours se ressemblent, difficile à présent de les distinguer. Nous mangeons dans les dunes. Un vent léger nous rafraîchit. S’en suit un gigantesque plateau qui s’étant sur des kilomètres. C’est un lac asséché. Les marcheurs sont fatigués. Des tensions s’installent dans le groupe.
Nous faisons halte au café-restaurant-bivouac Titanic, oasis surréaliste posée au milieu du désert. Nous repartons vers l’est en direction de l’Erg Chigaga. Nous arrivons rapidement au bivouac en milieu d’après-midi. « Déjà » s’étonne le groupe. Déjà la fin de la journée, déjà la fin du voyage.
Après manger, nous allons faire un tour dans les dunes. Le vent se lève, le ciel est nuageux. Ca sent la fin. On se sent tout petit dans le désert. Laure se perd en revenant à la tente. Une nuit sans lune, sans point de repère, toutes les dunes se ressemblent. Elle finit par apercevoir la lampe frontale du guide du haut d’une dune et rejoint le camp de base,
10 km
6 Décembre 2019
Il a plu cette nuit. Entre la fatigue, les tensions dans le groupe et la frayeur d’hier, cette journée de transfert arrive au bon moment. Nous quittons l’équipe chamelière qui charge le matériel sur des 4×4 et allons marcher un petit peu. La pluie mêlée à la terre argileuse créE une boue infâme qui colle au chaussures. Les 4×4 nous récupèrent au bout d’1/2h.
Après 3h de piste et la traversée de quelques oueds, nous rejoignons la route goudronnée, inondée par endroit. Nous quittons les 4×4 pour le mini bus. Le transfert est gratuit mais pas le pourboire normalisé de 30 dirham par personne. Les Français ne s’habitueront décidément jamais à ce type de commerce pourtant très répandu dans le monde…
Nous arrivons enfin à l’hôtel après 9h de route et quelques arrêts imputables au baby-boomer occidental moyen. Nous prenons une douche salutaire et allons manger au restaurant de l’hôtel honteusement cher, mais les pieds n’ont plus le courage d’aller plus loin.
395 km
7 Décembre 2019
Journée touriste à Marrakech. Nous quittons les vieux du groupe qui retourne en France et les autres jeunes qui ont pris une journée supplémentaire dans un autre hôtel. Nous allons au souk à pied à quelques kilomètres. Une broutille. Nous arpentons ce dédale de ruelles, nous faisant héler par les marchands, nous faisant embarquer par des rabatteurs, nous faisant avoir en payant des chèches et des épices bien trop cher, c’est le jeu du souk. Mais les marchands marocains restent souvent très accueillants. L’un d’eux nous offre le thé, discute, nous conseille un restaurant. Nous repartirons avec un porte-feuille et un pouf sans même négocier outre mesure, juste un peu pour la forme. Le prix d’un moment agréable passé sans avoir eu l’impression de n’être que de riches occidentaux.
Nous voulions visiter la medersa Ben Youssef mais celle-ci était fermée pour rénovation. On nous oriente vers le quartier des tanneurs. Sans vraiment comprendre, nous nous faisons embarquer dans une visite guidée au pas de course. Nous offrons à la fin un dirham symbolique pour se débarrasser du « guide » qui râle de ne pas avoir plus. Il doit faire son cinéma quelque soit le montant du pourboire… Etant dans le quartier, Thibaut en profite pour chercher une chute de cuir de dromadaire. On lui propose une peau entière 2000 dirham. Pas pratique dans l’avion. On apprendra plus tard d’un maroquinier que ce produit se négocie plutôt autour des 500 dirham.
Nous faisons une pause dans un jardin public pour s’éloigner de la foule et de l’agitation du souk. Nous repérons sur le plan le souk des maroquiniers et repartons en quête d’un bout de peau. L’un d’entre eux nous montre son atelier à l’étage mais il ne possède que des chutes trop fines. Nous finissons par trouver notre bonheur dans le souk profond, voire très profond. L’homme aligne des mots dont certains sonnent français et semblent former des phrases. Des sourires et des gestes aboutissent finalement à une transaction. 50 dh pour un morceau de 30 cm sur 40. Probablement hors de prix là-bas mais toujours bien moins cher qu’en France. Et la satisfaction d’être allé le chercher à la source.
Nous revenons sur la place Jemaa el-Fna vers 17h qui est maintenant bondée à cause du festival du film de Marrakech. Nous mangeons sur la terrasse d’un restaurant en hauteur avant de rentrer à l’hôtel.
18 km






















