Islay -> Brodick
La pluie aura résonné dans la tente toute la nuit. Au petit matin le temps est toujours menaçant, mais au moins on roule au sec. Nous arrivons même plus tôt que prévu pour prendre le premier ferry pour Kennacraig à 9h45.
En attendant le ferry, nous sommes pris d’une crise d’allergie, peut-être due aux restes de crustacés ou de poissons qui trainent dans le port. Éternuements, yeux qui pleurent, …
En arrivant à Kennacraig, on mange un peu avant de partir rejoindre Claonaig, à dix petits kilomètres. Enfin, c’est ce qu’on croyait. En réalité, la route est droite, mais la pente est forte ! Les jambes souffrent.
C’est reparti pour un ferry. Aussitôt arrivés, aussitôt repartis. Ici, on ne s’embête même pas à attacher les vélos : ils sont juste posés sur le pont avec l’unique voiture.

On débarque à Lochranza sous une pluie fine fort désagréable. Nous avions repéré des toilettes publiques lors de la préparation du roadbook. Très utile pour ravitailler en eau. Malheureusement, elles sont condamnées. On devra rationner…
Après un petit arrêt à la distillerie, on part pour Brodick. On fait le choix du chemin le plus court au lieu de passer par le milieu de l’île. Le route côtière grimpe sur d’interminables kilomètres. Les 200 précédentes bornes commencent à se faire sentir, et grimper une côte avec un vélo chargé de 20kg de bagages est bien différent de grimper avec un vélo à vide. L’ascension s’effectuera en bonne partie à pied.

Passer ce point (très) dur, la route se passe plutôt bien. Le route suit la côte, les petites bourgades s’enchainent. Nous croisons un atelier d’artiste sculpteur. Nous aurions aimé passer plus de temps à faire nos touristes, mais le temps passe et nous ne savons pas encore exactement comment rentrer à Glasgow.
Nous arrivons finalement à Brodick le soir et se pose un dilemme cornélien : prendre ou ne pas prendre le ferry. On trouve finalement un petit camping sur l’île, peut-être le meilleur de ce séjour, perdu dans une vallée, une rivière serpente au milieu, des perdrix se cachent dans les hautes herbes. et un groupe d’ados a choisi d’y passer le week-end. A défaut d’être propre au vu des détritus entourant leurs tentes, il ne sont pas très bruyants. Un bon cadrage permettra de faire abstraction de cette verrue au milieu de ce cadre idyllique.
51km

Brodick -> Paisley
On quitte le camping pour prendre le ferry. Il a plu cette nuit. Même s’il ne pleut plus, il fait assez froid. Après 1h de traversée et un repas pris devant la mer, nous voici sur le chemin du retour à Glasgow. On retrouve les merveilleuses pistes cyclables écossaises. Après le cap des 300km, on retrouve aussi les montées.
Nous savions que le retour sur le Mainland allait être compliqué. Toute la zone au Sud Ouest de Glasgow est relativement urbanisé, soit par des villes, soit par de l’agriculture. Le camping sauvage est quasi impossible et les hôtels inexistants… Nous cherchons un endroit où dormir.
1ère tentative:
Nous suivons les panneaux pour aller l’hôtel de Kirbinie. On trouve une bâtisse qui ressemble à un vieux manoir. Il y a 3 voitures devant, personne à la réception et de l’argent sur le comptoir. Etrange… On demande à quelqu’un où est l’hôtel, elle nous dit qu’il a fermé…
2ème tentative:
Nous suivons un panneau Bed&Breakfest depuis la piste cyclable. Il se trouve facilement. Il y a pas mal de voiture et plusieurs portes numéroté. L’endroit semble encore en activité. On sonne à trois portes différentes, personne ne répond…
3ème tentative:
Nous cherchons un hébergement dans le dernier village avant les grandes villes. Une dame nous indique la direction d’un B&B. A droite avant l’église puis sur la gauche. On trouve quelque chose, encore une fois personne ne répond…
Finalement, direction l’aéroport et le premier hôtel… Seul fait notable de cette journée, un œuvre artistique au bord de la piste cyclable.
64km
Paisley -> Glasgow
Après une bonne nuit à l’hôtel, on se remet en selle pour rejoindre l’hôtel Redstone qui était prévu, un peu excentré et de l’autre coté de Glasgow.
On retrouve assez vite la piste 75. Et ce qui devrait être une petite balade s’éternise car l’hôtel est loin, loin, loin… Il n’est en fait pas excentré de Glasgow mais simplement pas à Glasgow. On réussit facilement à l’atteindre après 40km. Heureusement, il est joli et en plus il y a une petite gare à 500m.
L’hôtel accuse un certain age mais ne manque pas de charme et le personnel très attentionné. Après s’être installé, on repart pour Glasgow mais en train cette fois. On y est en un quart d’heure.
Après avoir trouvé l’office de tourisme et un plan, on part faire nos emplettes. L’avantage d’être venu en train, c’est que la gare de Glasgow et en plein centre ville. Glasgow est une ville avec de magnifiques bâtiments fin 19e, symbole de l’ère prospère de l’empire britannique. On rentre assez tôt pour faire un peu nos valises, et aussi parce qu’il aurait fallu attendre 2h le train suivant.
40km
Fin du voyage – 398km
Si cela vous intéresse, je met à disposition le roadbook de ce voyage ici.












