Bordeaux -> Glasgow -> Rowardennan
L’Ecosse… Un an plus tard… Après un séjour à l’hôpital nous ayant forcé à annuler ce voyage en 2016, nous retentons l’aventure en 2017. 4 ans après l’Islande et 10.000km plus tard, nos fidèles vélos sont près à repartir pour un voyage au long-court dans les plaines humides des highlands d’Ecosse. Le vol direct Mérignac -> Glasgow nous évite cette fois les péripéties des correspondances. Après une nuit à l’hôtel, nous laissons les housses à vélos à la consigne de l’aéroport et partons pour Rowardennan.
La traversée de la ville se fait sans encombre sous une pluie fine accompagné par la bonne humeur des habitants. Les pistes cyclables sont très bien aménagées et très bien indiquées. De longues portions en sous-bois longe la River Clyde, nous éloignant des voitures et du tumulte urbain. Les autochtones sont particulièrement amicaux et stéréotypés. Après avoir bien cravaché sur les dernier kilomètres, nous arrivons à Luss à 16h10, juste à temps pour le ferry de 16h15 dans lequel il y a… 2 passagers et 2 vélos, nous.
Arrivés a Rowardennan, nous faisons encore quelques kilomètres sur la west highland way avant de se poser dans un coin qui semble prévu pour le camping sauvage, au bord du loch. Après un rapide repas on se réfugie dans la tente : on a fait connaissance avec les midges, ces mouchettes écossaises. Il y en a des millions, c’est tout petit, ça pique, bref c’est désagréable.
54 km
Rowardennan -> Ardlui
Ce matin nous décollons vers 9h après avoir rangé les affaires en essayant de ne pas embarquer de limace. Première côte assez raide, on pousse les vélos.
Nous ne savions pas trop si la West Highland Way était praticable en vélo ou non. Elle est indiqué comme « chemin cyclable » sur OpenStreetMap mais nous n’avons pas trouvé de témoignages de cyclo-randonneur sur internet. Les débuts sont engageants, avec une large piste roulante et propre. Cela se corse quelques kilomètres avant Inversnaid où la piste se transforme sans prévenir en chemin de rando montagneux. Pierriers, racines, dévers, côtes et descente se succèdent cassant chaque fois un peu plus les montures et leur cavaliers. La piste serait praticable et pourrait même être agréable en VTT suspendu. Mais avec nos camping-car de 30Kg , cela se révèle un vrai calvaire. 3h et 3km plus tard, nous arrivons enfin à Inversnaid en début d’après midi.
De retour sur la rive ouest, bitumée et beaucoup plus simple. On cherche sans succès un camping à Inveruglas. On continue jusqu’à Ardlui où l’on trouve un camping pas terrible au bord de la route. Ca fera l’affaire. En s’installant on retrouve nos amis les midges.
En Ecosse, c’est pris unique: 9£. Ca vaut pour les ferries, pour les campings, les bombonnes de gaz, …
C’est donc une petite journée en km mais physiquement éreintante. Demain, il faudra avancer pour arriver à Fort William dans 2 jours.
23km
Ardlui -> Fort William
Nous partons vers 9h30 direction quelque part entre Ardlui et Fort William. La pluie écossaise nous accompagne à notre départ.
Rapidement, le genou de Thibaut montre des signes de faiblesse dans les montées, probablement un reste des péripéties d’hier combiné à l’humidité ambiante. Impossible de continuer, on improvise donc un plan B en s’arrêtant à Crianlarich pour prendre le train. Coup de chance, il y a une gare et un train pour Fort William … dans 4 heures. On attend patiemment. Thibaut en profite pour strapper son genou avec une vielle chaussette.
L’écosse défile à travers la fenêtre du train. Derrière les hautes herbes des highland balayées par le vent, se dessinent des paysages de légende dont les histoires se chantent encore de nos jours dans les tavernes et les pubs de Glasgow.
Nous arrivons à Fort Williams sous la pluie avec un jour d’avance. Quelques kilomètres de vélo plus tard, trempés jusqu’aux os et le moral sérieusement entamé, nous arrivons au camping.
27Km
Fort William
Jour de repos pour les hommes et leurs montures. Nous partons visiter le centre ville de cette bourgade de 10 000 âmes.
Nous arpentons la rue piétonne et profitons d’être en ville pour manger au restaurant un burger frites étonnamment bon.
Dans l’après-midi, on va se balader sur le Ben Nevis. Il fait frais mais sans l’humidité de la veille il ne fait pas froid. Ici, les moutons vont par 2, contre 3 en Islande… Un oiseau se fait engueuler par sa femme, un agneau broute un buisson.
La bonne action du soir aura été de prêter une pompe à un écossais qui ne trouvait plus la sienne. Demain, on continue le repos en récupérant la voiture.
11km
Fort William -> Ile de Skye
Nous abandonnons nos montures au camping pour louer une voiture. De quoi faire de plus longues distance au sec, et reposer les jambes et le moral. Première expérience de conduite à gauche. Contrairement à nos craintes, la difficulté n’est pas tant de serrer sa gauche que de ne pas finir dans le fossé ou de se prendre un trottoir. Direction l’île de Skye sous les nuages et la pluie. Nous croisons quelques moutons sur les fameuses routes à bulles d’Ecosse.
L’après-midi, nous passons au château Dunvegan, qui appartient encore aujourd’hui au clan Mac Leod. Le château est en partie en restauration mais les jardins sont très beaux (surtout qu’il ne pleut pas). Au retour, on s’arrête prendre quelques photos au barrage du Loch Cluanie et au mémorial Commando.
280 miles (450km)
Fort William -> Loch Ness
C’est reparti pour un tour en voiture. On commence pas prendre la direction de Glenfinnan pour y voir son viaduc. Ses 21 arches de béton forment le pont ferroviaire du Poudlard Express des romans de J.K Rowlings.
Attiré par l’appât à touristes, nous arrivons sur un site magnifique qui se suffit à lui même. Aucune mention n’est faite du jeune sorcier, le site n’en a pas besoin et mise sur son passer historique ferroviaire, ce qui en fait un endroit authentique épargné par le tourisme de masse.
Nous partons ensuite faire le tour du Loch Ness avec une ambiance plus différentes… Première étape à Fort Augustus où l’on mange le burger le plus triste du monde: Un steak entre deux tranches de pain. Nature. Pas d’oignon, pas de sauce, le ketchup étant en supplément. Puis, le tour du Lock parsemé de boutique en tout genre, de « Nessy Park », « Nessy steak house » et autre « Nessy toilet and accomodation ». Bref, un marketing a outrance frisant le ridicule où se déverse quantité de car de touristes, petits vieux et autre Chinois, voire les trois en même temps. Non, le Lock Ness ne vaut pas le coup. D’autant plus qu’il y a quantité d’autres locks en Ecosse qui ont su garder leur caractère sauvage et authentique.
180 miles (290 km)









































